Chemin de Compostelle 2017: Partie I
Préambule
Cela fait plus de 4 mois que je suis rentré du chemin de Saint-Jacques de Compostelle et pas un jour s’écoule sans repenser à cette belle tranche de vie, normal me direz-vous aujourd’hui mon quotidien est fait d’un grand vide ! Plus de projet dans un bref horizon, si ce n'est raconter cette marche au long court comme je me le suis promis. Aujourd’hui 30 Novembre de l’an 2017 je m’y colle, dehors les premiers flocons, j’aurai pu me joindre à la première randonnée raquette organisé par le club de la retraite sportive de Nantua, sur le magnifique plateau du Retord, dernier contreforts de la chaîne du Jura sud et petit cousin germain de l’Aubrac. Là aussi nous possédons « notre » chapelle St-Roch, même qu’au XXe siècle il y avait une grande messe suivie d’une bénédiction de voitures anciennes ! Et j’ne vous parle pas de ses pâturages inondés de Narcisses et de jonquilles au printemps, avec en toile de fond ma majesté la chaîne du Mont-blanc comme vous ne la découvrirez nulle part ailleurs. Ne penser pas que je m’égare, cette envie de faire Compostelle c’est construit tout au cours de ces randonnées dans ces grands espaces, avec l’envie un jour de prendre le grand large, de lever les amarres et de se laisser porter par l'inconnu.
Les récits, les écrits sur le chemin de Jean-Jacques de Compostelle sont aussi nombreux qu’il y a de cailloux sur le chemin de Saint Jacques ! Un tel exercice d'écriture m'enthousiasme, surtout lorsque l’on à été le cancre de sa classe, alors merci par avance de votre indulgence ! Comment raconter trois mois de chemin, sans que cela devienne très ennuyeux, prendre comme sur le Camino Francés l'alternavito ! Après une très longue réflexion, c'est sous la forme d'un très modeste guide que je vais vous racontez la pérégrination du pèlerin Claude, destiné en priorité au futur pèlerin, en espérant qu'ils y trouvent leurs réponses à toutes leurs interrogations, à leurs doutes, aux peurs bien légitime car partir en refermant sa porte derrière soi n'est pas anodin . Un mélange de conseils, de découvertes, d'anecdotes, de douleurs et de rencontres inoubliables. BUEN CAMINO.
Pourquoi partir ?
Annoncé à ces proches que l’on veut faire le chemin de Saint-Jacques de Compostelle est déjà certainement la première peur du futur marcheur avec la question que nul échappera pourquoi partir ? Les motivations pour marcher « le chemin » sont multiples et variées, d’ordre religieuse, spirituelle, touristique où simple randonnée sur un chemin mythique. Le chemin expression souvent utilisé par le marcheur de Compostelle, cela laisse entendre qu’il n’y en a nul autre digne de ce nom et de confirmer que le chemin est unique, voir de surenchérir un chemin de Grand randonnée par comme les autres !
Compostelle est initialement un pèlerinage Catholique dont le but est atteindre le tombeau légendaire de l’apôtre Saint-Jacques et cela tombe bien… ayant suivi toute les étapes de la vie chrétienne depuis mon baptême. L’église fait partie de ma vie : Baptême, mariage, décès, célébrations et visites régulière de ces lieux de culte. Tout au long de ces 80 jours de marches, j’ai constaté que la raison intérieure est dominante chez de nombreux pèlerins, nous vivons une période très difficiles où le break devient quasi nécessaire, le chemin permet de se trouver face à soi même et de partir à la rencontre de soi même. Loin de son quotidien, de ses habitudes, le chemin offre la possibilité de reprendre la maîtrise de nos pensées où chassez ses vieux démons, certains parlent d’une expérience initiatique, d’un retour à l’essentiel, voir d’une véritable renaissance ! Je veux bien le croire, mais toi futur pèlerin se ne sont pas les écrits, mais des pas qui feront ton chemin.
Certains se lancent sans raison apparente, histoire de combler quelques jours de réduction du temps de travail (le fameux RTT) l’infrastructure permet de marcher dans une sérénité totale et de découvrir au grès de ses pas une architecture vieille de plusieurs milliers d’années et de découvrir des territoires façonner depuis des lustres par la main de l’homme. Mais quelles que soit la raison de son départ un sentiment fort nous prend très rapidement à la gorge, ce chemin là… n’est pas un simple sentier balisé en rouge et blanc, ce dernier dégage une onde positif totalement différente d’un GR classique ; Je te passe le relais à toi d’en faire bon usage.
A l’aube de mes 60 ans je me devais de respecter le pack que je n’étais fixé, plus jamais de dossards ! Compétiteur depuis mon adolescent, la pratique du sport c’est transformé au fil du temps en recherche permanent de nouveaux défis, des dépassements sans fin, aujourd’hui cela porte un nom : la bigoréxie, et croyez-moi vous n’avez pas fini d’en attendre parler dans les années à venir. Mon paradoxe, en partant pour Compostelle n’est pas de réaliser un exploit de plus où d'accrocher un laurier de plus sur la cheminée, mais bien de détricoter cette addiction, me débarrasser de cette nicotine sportive qu’est la course à pied ma dernière passion. En 2012 lors d’un raid de 12 jours entre Genève et Hendaye, je croise le chemin de Compostelle, 5 ans après ce même tracé sera mon antidote, mon patch anti-addiction.
Quel chemin choisir ?
Tous les chemins ne sont pas semblables, en termes de difficultés, de kilométrage, d’infrastructures, d’hébergements, de dénivelés et surtout en termes de fréquentation, d'où l'importance de bien se renseigner avant de partir... après il sera trop tard. Sachez, qui n’y à pas de départ officiel où obligé, vous pouvez commencer votre marche de n’importe quel coin de Navarre, attention je parle ici de l'expression "de France et de Navarre" mais j'vous rassure vous pouvez très bien partir de la région de Navarre là où en 778 Roland neveux de Charlemagne livra la célèbre bataille de Roncevaux. En France, on dénombre 4 voies principales que vous connaissez, par contre moins connu sont les voies dites de raccordements où bretelles, pour les identifier rapprochez-vous d'une l’association des Amis de st Jacques de votre région. Le conseil amicale que je vous donne est de partir de chez soi, je prêche pour ma paroisse comme le pèlerin d'antan, partir en voyage du seuil de sa porte à pied est exceptionnelle et vous ne le réalisez qu'une fois alors....
Le 3 mai je larguais les amarres de chez moi destination Genève en voiture ! Ma décision était prise depuis longtemps que je me devais de saluer tout le travail fait par l’équipe des Amis de St-jacques en Rhône-Alpes, d’avoir après de minuties recherche dans le Codex Callixtinus ouvert cette nouvelle voie Genève-Lyon-Le Puy, voie plus ancienne que sa voisin la Gebennensis. Un départ un peu contrariant, suite a un largage en pleine zone d'activité de Genève... merci la ligne N° 27 qui m'amena directement sur les bords du lac Léman. Comme rien impose de partir d'un culte religieux, mon intention de départ était toute choisi: Depuis l’horloge fleuri dans le parc des Anglais, histoire de faire un pied nez à ce temps qui file, moi qui partait dans un univers sans repère... malheureusement petit couac, mon horloge avait disparue derrière des balustrades pour restauration ! Du coup c’est sous une petite pluie fine que je regagnais la Cathédrale St-Pierre et j’obtenais sur ma crédential mon premier tampon et prenais la destination d'un voyage de 80 jours comme Jules Verne.
Le Rhône... en sortie du Lac Léman. Le Rhône traverse le lac Léman, en provenance des montagnes du Valais Suisse.
Parti seul où accompagné.
Elle fait partie des questions récurrentes dès l’instant où vous annoncez votre intention de partir. Avec qui tu parts ? Car il est évident pour la personne qui pose cette question, qu’il n’y a pas l’ombre d’un souffre, voir impensable, inimaginable que vous puissiez partir seul ! A cette interrogation j’affirme Ne craignez pas la solitude, même lorsque l’on part en solitaire, on est rarement seul C’est pourquoi J’oeuvre ici pour la cause du partir seul Pourquoi se privé, d’une telle expérience en immersion, se retrouver seul avec soi même, j’vous l’accorde faut-il encore se supporter !
Sur le chemin vous serez en sécurité, la peur de vous perdre est impossible, que ce soit devant où derrière il y a toujours un marcheur « où comme le raconte certains marcheurs parait-il que les nouveaux loups de Bosnie vous observeraient dans les forêts de la Margeride ! ». Les rencontres se créent au grès de vos journées, à chaque traversées de villages et notamment aux alentours d’un bar, d’une superette ou d’une fontaine ont se saluent et bien souvent une conversion amicale commence et peut-être une vrai amitié, comme celle qui perdure depuis mon retour. « Dès la descende des escaliers de la cathédrale Notre Dame du Puy je rencontre Nicole de Lausanne et Yann de Lyon, laquelle sympathisait avec Gaby, laquelle fraternisait avec Marjolaine et Isabelle, lesquels s’étaient rencontré dans le TGV et Aurélie. Si bien que dès le deuxième jour… nous formons une jolie petite bande de gais lurons… que j’ai surnommé « ma petite colonies de vacances ». Au fil des étapes la petite bande s’en retrourna et c’est seul que je franchis le Pont Venlentré à Cahors. Cette amitié, se poursuit encore, par SMS, Ma petite bande étant Parisienne, nous nous sommes retrouvé dans un bon resto durant les fêtes de noël et rendez-vous est pris pour une week end raquette dans mes montagnes du Haut-Bugey très prochainement ».
Durant mon périple, j’ai côtoyé des couples, des groupes où ne semble t-il cela fonctionnait très bien et comme nous poursuivons tous le même but rien m’empêche à se séparer quelques kilomètres, voir une journée et se donner un lieu de retrouvaille. Surtout ce n’est pas parce que l’on part à plusieurs, qu’il faut croire que l’on doit vivre 24 h/24 h ensemble. N’oublier pas que si vous partez en groupe pour uniquement quelques jours, pensez que « vous ne marcher pas sur votre balade dominicale » soyez mesuré, parlez discrètement, le pèlerin solitaire aspire à la méditation.
Si d’aventure, l’idée germait de partir avec notre meilleur compagnon à 4 pattes, optez-vous cela IMMEDIATEMENT de la tête, votre chien sera bien dans l’incapacité de vous parlez de ces douleurs, car malheureusement lui aussi peut souffrir de tendinite où de grosses fatigues et sans compter du remue ménage que vous allez provoquer à l’approche des maisons isolés où fermes…. leurs gardiens ne sont pas tendres avec leurs compatriotes.
Dans les rencontres solitaire il y a « Alain » croisé à l’accueil paroissial Kasena à st Jean de Pied Port, obligé de se déplacer en fauteuil roulant suite à la maladie du chikungunya, il désirait relever le défi de rallier Paris à Compostelle sans assistance, malheureusement la tâche s’avéra insurmontable et dû abandonner à Astorga. Néanmoins avec beaucoup de modestie, une bonne préparation des étapes, une assistance pour les étapes infranchissable… l’aventure reste possible, pour preuve l’association des Amis de St Jacques en Rhône-Alpes amène régulièrement des personnes en joellette.
Une partie de ma petite colonie de vacances devant le convent Malet à Saint-Côme-d'Olt
Alain quittant st Jean Pied Port, pour prendre le bus, le Pyrénées étant infranchissable.
Combien ça coût
Marcher vers Saint-Jacques de Compostelle à un coût, écarté de suite l’idée de cheminer gratos, la porte qui s’ouvre et qui vous offre gîte & couvert fait partie du pèlerinage autrefois. La première question à se poser est comment j’vais partir en autonomie total bivouac , en gîte où en chambre d’hôte.
Pour parler de chose concrète, j’ai fréquenté trois où quatre types d’hébergement différent : l’accueil Jacquaire entre Genève et le Puy, en donativo c'est-à-dire en libre participation, le prix est laissé à la libre appréciation du pèlerin. Toutefois "Donativo" ne veut pas dire que l'accueil et gratuit où qu'une petite pièce suffise... le donativo n'est pas un bon plan pour se loger ! Merci à Georgette à la frontière Franco-suisse, Marinette et Hubert à Confort, Gilbert et son épouse dans la plaine de l’Ain, Christine & Bruno aux portes de Lyon, Nadine & Rémy dans les Monts du Lyonnais, Geneviève & Jean-Paul dans la traversée de la plaine du Forez. Attention à ne pas confondre avec l’accueil pèlerin, ici votre hôte vous impose son prix comme se fut mon cas à St-Denis-sur-Coise dans les Monts du Lyonnais. (25 € sans le repas du soir,). Par retour d’expérience, l’accueil jacquaire peut s’avérer pesant sur plusieurs jours, il est souhaitable de pratiquer l’alternance. Le pèlerin, même sur le chemin à beaucoup de mal à parler argent, la fourchette est de l’ordre de 15 à 25€ pour l’accueil Jacquaire.
Après le Puy j’ai privilégié les gîtes communaux, pour leurs aspects de sobriété, rusticité, de rencontre et surtout pour le coût qu’ils représentent. Le gîte communal propose un lit en dortoir, une cuisine à disposition, même quelques fois un frigo garni par les occupant de la vieille ayant eu les yeux plus gros que leur sac à dos … toutefois attention aux dates de préhension des aliments. Concernant leurs tarif pratiqué en Mai/Juin 2017 une moyenne de 11€ à 18€, la réservation suivant la période est conseillé, leur capacité peut-être vite atteinte en cas de la venu d’un groupe et il n’est pas rare que la distance entre deux gîtes communaux soit supérieur à 25 kilomètres. A nom sens c’est le meilleur compris pour tenir son budget pour qui part sur une marche au long court et voyager léger et libre dans tout les sens du terme.
Le bivouac reste bien sûr le moins coûteux de 5€ à 10 € en camping, certains gîtes proposent un petit bout terrain, avec l’avantage d’utiliser ses structures. A la condition de disposer déjà de son matériel, une simple toile de tente l’utra-légère de 1kg 200 vous en coûtera des centaines d’euros, l’idéal est de partir à deux et de se partager le matériel, ici également dans tout les sens du terme. A coût zéro, reste le bivouac sauvage où le hamac entre deux arbres… à la seule condition de respecter les lieux privés.
L’hébergement le plus répandu sur le chemin sont les chambre d’hôtes en demi-pension, nombreux sont les pèlerins généralement en couple où en duo qui choisisse se mode pour son confort et l’assurance de trouver une chambre individuelle, c'est également le gage de passé une bonne soirée autour d’une bonne table et d’histoire locale. Comptez à partir de 50 €, difficilement envisageable sur un long cheminement.
Au stade de ma préparation…. futur pèlerin qui me lisez, je ne jurais que par le mot liberté soif de vivre mon chemin au jour le jour, hélas la réalité ma très vite rattrapé ! J'ai très vite abandonné l'idée du bivouac dés les premiers essai du sac, si bien jusqu’au Puy, mes étapes n’ont été imposées par mes accueils jacquaires… malheureusement même sur le chemin il faut savoir faire des concessions. Mais d’un autre côté, cela vous libère l’esprit et permet de marcher beaucoup plus sereinement, je me souviens de ce matin à St Romain le Puy, dans le Monts du Lyonnais à composer chaque numéro de ma page de mon miam dodo à trouver un lit* pour le soir ce matin là, j’ai été à deux doigts de renoncer, de peur de me transformer en standardise ! Si bien qu’après le Puy, j’ai pris la décision de retenir sur plusieurs jours mon lit dans les gîtes communaux. Le nombre incalculable de pèlerins, me demandant où dors tu ce soir et sentant bien dans leurs questions une petite peur de ne pas devoir trop musarder en chemin… et si justement prévoir ces hébergements, n’était-il pas source de liberté … Mais à refaire je ne réserverez pas, car effectivement le chemin devient bridé .Sur le chemin Espagnol, l’hébergement devient le cadet de nos soucis ! Dans chaque village traversée se trouve un accueil où une albergue privée où il vous faudra déboursé la modique sommes de 5 € à 10 € en moyenne, un peu plus en arrivant en Galice. Vous trouverez tout le long du chemin le menu pèlerin à 10 €… mais j’vous préviens, il ne faut pas avoir tout de même une grosse faim… ce n’est pas pour rien que j’ai perdu 10 kg dans mon périple ! J’ai dormi dans des albergues flambants neuves, lits métalliques, sol carrelé et matelas synthétiques… si j’ai vu des punaises… moi non et si j'ai déposer mon sac devant l'albergue dans la fil d'attente sous le cagnard... c'est encore non !
Aussi bizarre que cela peut paraître, mon chemin Espagnol n’a coûté très légèrement plus chère que mon chemin Français… dur de résister à la tortilla du matin, aux bières où à un petit supplément au menu pèlerin… les extra sur la voie du Puy n’était interdite, afin de maintenir mon budget… une des rare chose que l’on amène !A titre d’information pour 80 jours, le coût entre Genève et St Jean Pied de Port c’est élevé à 31 € par jour y compris l’achat d’une nouvelle paire de chaussure à 150 € à st Jean. C’est l’accueil pèlerin de st Jean… rire !!!. Entre St-Jean-Pied-Port – Santiago – Fisterra - Santiago et le bus jusqu’à Lyon le coût s’élève à 34 € par jour y compris les 99 € du retour. A noter le retour Lyon la maison de nouveau à pied, soit 100 km en 4 jours … histoire de goûter au mode bivouac et d'y laisser mes dernières forces. IMPORTANT : tout marcheur doit posséder son carnet de pèlerin, Appelé credencial, elle est délivrer par les associations jacquaires ou créanciale délivré par les instances religieuses. Sans ce sésame vous n’aurez pas accès au gîte réservés aux pèlerins ; l’application d’un tampon à chaque étape témoigne de votre passage et vous permettra d’obtenir la Compostela à Compostelle (Diplôme du pèlerin). En photos quelques uns de mes plus beaux souvenirs d'hébergements.
Le 22 Mai, Gîte-ferme-auberge du Domaine du Sauvage en Haute-Loire
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Le 1re Juin, Monastère des Filles de Jésus à Vaylats - Lot.
Le 5 Juin, Lundi de Pentecôte, Le gîte de l'ancien Carmel de Moissac (Tarn et Garonne)
Le 19 Juin, Accueil chrétien chez les frère Mariste, albergue de la Trinidad de Arre (Pamplona-Navarre) avec Laurent & Gérard.
Entraînement, mot à bannir !
Déjà le mot entraîner est à bannir… on ne prépare pas les JO de Paris ! Je ne pense pas que le pèlerin du IXième siécle réalisait des tours de pistes, d’ailleurs savait-il se qu’il l’attendait !Qui part sur St Jacques de Compostelle pour la première fois, rare est celui à avoir déjà accompli un tel chalenge. Que l’on soit sportif où non le doute est le même, pour mener à bien une telle entreprise il est impératif de canaliser son ardeur, son enthousiasme ou sa fouge. Depuis l’âge de 12 ans je pratique une activité sportive, alors je sais que ce passé ne plaide pas en ma faveur, nombreux sont les sportifs n’atteignant jamais St Jacques de Compostelle, l’orgueil, l’amour-propre causant leur propre perte.
Parlant de ma propre préparation, elle fût plus psychologique… je me devais de chasser cet esprit compétitif recherchant, performance et dépassement no-limite ! Alors j’ai Commencer pas quitter mes baskets pour une paire de godillot, quitter sa montre/Gps pour la simple horloge de l’église du village, remplacer ces vêtements techniques qui vous font vous prendre pour le champion de monde par un simple jeans et chemise…. voilà à quoi s’est résumé ma préparation physique, je me devais effacer toutes traces de ce passé me déconnecté de cette emprise est entré au fil de ma préparation dans mon nouvelle habit de pèlerin et découvrir et découvrir ces deux mot: activité physique.
Tous les marcheurs s'en allant sur le chemin ne sont pas des accros du sport, alors effectivement une préparation physique s’impose. Si vous passé de sédentarise à ne plus rentré le soir, je vous dit de suite inutile de réservé votre billet de retour ! Commencer plusieurs mois à l’avance par revenir de votre travaille à pied où réalisé tout vos déplacement à pied, préparer votre corps à l’effort. Et seulement après, lorsque vous vous sentez bien commencer des randonnée de plus en plus longue afin d’acquérir de l’endurance en compagnies de votre chère sac à dos que vous aurez chargé à 5 à 7 kg avec des bouteilles d’eau de 2 litres… éventuellement vous pourrez les délester en cours de marche. Et le mois qui précède votre départ… piano piano. Parole de pèlerin, un mois avant mon départ j’ai réveillé une vieille périostite … elle à disparue seulement trois avant mon départ. Autre conseil, marcher sur des chemins balisés inconnu, suivre une balisage cela s’apprend et cela vous permettra de rodé la marche arrière ou réapprendre le demi-tour ! Et surtout n’oublier jamais cette devise « qui ménage sa monture va à Saint Jacques de Compostelle !
Maintenant, on peut toujours partir « la fleur au fusil » et se dire que tout cela est du baratin ! Mais quand même, demandez l’avis votre corps, A part être un dur à cuire sachez que vous souffrirez probablement le martyre et comme il y a de fortes probabilités que tout conseil sur le poids de votre sac est foutaise alors lorsque vous serez de retour anticipé… pensez à me laisser un petit message de remerciement en bas de page !!!
Eté 2016, sur le GR de Rocamadour. Partez quelques jours... histoire de s'aclimater.
Equipements
Le futur pèlerin est souvent un novice du chemin de St Jacques de Compostelle, choisir son équipement et notamment son sac à dos et Chaussure devient alors un vrai casse-tête. Je ne compte pas vous donner la recette miracle, mais juste éviter mes erreurs à se sujet.
Au printemps 2015 Je profite de la traditionnelle braderie chez « Lafuma, » pour repartir avec mon sésame un monstrueux sac de 65 litres…. que je m’empresse de revendre m’apercevant de l’énorme bévue. Sur les conseils d’un vendeur du Vieux campeurs je repars c’est fois avec un 48 litre Osprey pesant 1.400 kg la rolls rolls du sac à dos et du chemin de Compostelle… mais voilà, entre temps l’idée de partie en mode bivouac me traverse l’esprit de ce faite mon 48 litres redevient un peu juste, du coup je me remets à la recherche de mon 55l+10l de 2 kg 400, que je retrouve d’occasion sur LeBoncoin, histoire rocambolesque je vous l’affirme. Heureusement mes 3 jours de Marche entre Genève et Chez moi m’auront vite fait prendre consciente que je me devais abandonner l’idée du bivouac et au 4ième jour je quittais mon seuil de porte léger comme un Osprey. Tout au long de ce cheminement sa principale qualité fût sa discrétion, au point de se faire oublier malgré ces 10 à 12,500 kg en moyenne sur mes épaules… au point quelques fois de me faire peur de l’avoir oublié !
A noter, que si pour des raisons de santé, il vous est impossible de porter votre sac, vous trouverez dans chaque gîte les coordonnées de la société « la Malles Postale » qui moyennant environ 8/10€ transportera votre sac au gîte suivant. Reste une autre alternative, le « carrix », petit chariot à une roue lequel est accroché par un harnais au marcheur, cela permet de reporter la charge… Par prudence ce munir du parcours Vtt. Peut-être repartirai-je avec ce mode de bagage en 2019 avec mon épouse ?
Le juste poids du sac à dos est un vaste sujet ! Déjà il ne doit pas dépasser 10% de votre poids… tabler entre 10 et 15% sinon vous risquerez d’être poursuit pour atteinte à la pudeur ! Apprêtez-vous à de nombreux sacrifices, à ce jour j’me pose encore cette question : pourquoi ai-je pris 3 paires de chaussettes et 3 silps ? Réfléchissez bien à l’avance, vous ne trouverez pas de grandes enseignes du sport sur le chemin… à moins de faire un crochet ! Un conseil, si vous n’arrivez pas à faire votre choix, il vous reste « un jokker » après quelques étapes qu’il s’appelle La poste !
Concernant les chaussures, j’vous donne ma triste expérience de ce chemin ! Ampoule dès le deuxième jour en arrivant chez Hubert à confort, la cause… chaussure non étanche, manque d’activité les 3 dernières semaines, suite au repos forcé avant mon départ ? Et pour couronner l’œuvre une grosse inflammation sous la plante du pied droit … elle m’accompagnera au delà des Pyrénées. Sans parler de la canicule que j’ai subi lors de la traversée du Gers, une l’asphalte se transformant en plaque d’induction ! Et vous voulez mon avis ! A écouter certain il faudrait partir avec des godillots de 3 tonnes et insubmersible ! Dite-vous bien une chose… vos ampoules se fichent pas mal de savoir quelle chaussure vous portez aux pieds ! Petite chose amusante lors d’une arrivée à un gîte, d’un seul coup d’œil au rayonnage des godillots vous découvrez vos futurs colocataires de la nuit. Les chaussures d’alpinistes pour les papys et les baskets où trial pour les plus jeunes. Le Gr 65, est un chemin accessible à monsieur tout le monde… talon aiguille s’abstenir toutefois ! Il reste néanmoins un chemin de grande randonnée avec ses passages humides, boueux, privilégiez des semelles donc la seule qualité est de posséder une accroche sans faille et si l’idée venait de partir en sandale comme nos ancêtres, sachez que c’est possible. J’ai marché des heures, voir des kilomètres en sandale… et j’ai adoré, c’est fraîcheur, cette sensation de liberté, seul bémol… il faut porter ces godasses ! Soyez très vigilant lors de l’achat chose que je n’ai pas fait, résultat un changement de pneumatique à St Jean, malheureusement malgré une excellente paire de chaussure basse tout cuir mon cheminement restera très compliqué au niveau des pieds, ces derniers étant trop traumatisé.
Compeed, j’ai découvert ce petit miracle sur le chemin, hélas trop tardivement ou bande adhésive 3M ! Sur le chemin, c’est comme à Casto… vous aurez des linéaires d’ampoules dans les dortoirs, avec cette question faut-il les percer… sans état d’âme, je perce et désinfecte, le mot ampoule fait partie intégrante du vocabulaire du Camino. Autres équipements, prendre un sac de couchage où sac à viande, je vous conseil si vous partez dans la bonne saison le sac à viande très léger 170 g et pas de crainte j’ai trouvez des couvertures dans tout les gîtes Français et Espagnol… eh oui et polaire en plus ! Autre compagnon de marche que je vous conseil, le bourdon où plus exactement une paire de bâton, en effet un seul provoque une inclinaison qui occasionnera des tensions et douleurs… donc une aide non productive. Reste à choisir entre le chapeau, le bob, le bandana, mais par pitié pas la casquette de l’ornithologue… le look du chapeau est pas mal, vous êtes reconnaissable de loin ! Il est léger, efficace et un peu capricieux… je l’ai utiliser dans sa version 3 en 1 : Version douche, shampoing, lessive… accompagné de la serviette en microfibre on s’y fait très bien à la longue !
Maintenant que tout est clair dans votre tête, reste plus qu’à mettre un pied devant l’autre !
Nouvelle vie pour mes godillots "de la voie Podiensis" ... Agréable surprise lors de mon retour, renvoyez-les par la poste !
"Mon Osprey" au Collado de las Antenas à 1515 m d'altitude à 232 km de Santiago.
Le look... de Gégé à Zuriain km:73 du Camino Francès.