découverte Pyrénéenne 1 / 2
Croyez-nous, cela n'a pas traîné, il y a bien longtemps que nous "avions mis les voiles" aussi rapidement, (Ces dernières années nous attendions au moins 24 h ) je voulais revivre l'excitation que procure un départ dans la foulée de la sonnerie, se mêler à ce flot de vacancier sur cette national mythique des congés payés et respecter la traditionnelle halte de Montélimar d'ailleurs nous y dormirons quelques heures... et quel bonheur de voir tous ces gens heureux, par un chaud Vendredi de Juillet à une heure très avancée de la nuit !
Avant de rejoindre "notre traversée des Pyrénées", deux haltes, l'une à la Grande Motte pour voir la tata de 89 ans, comme le chante Christophe Maé "il est où le bonheur" Il est là le bonheur, il est là. Alors ne repoussons pas à plus tard ! Deuxième point de chute, La Franqui à la sortie des étangs de Lapalme et du Cap Leucate. Nous ne serons pas déçu, site sauvage avec ces 8 km de plage au pied de la Falaise. La Franqui, fut au 19ème siècle la plus grande station balnéaire de l'Aude. Depuis, son charme et son cachet sont restés intacts, et un véritable sentiment rétro vous envahira quand vous déambulerez sur cette petite station... Oui j'ai eu un coup foudre avec ses maisonnettes à vendre aux volets de toutes les couleurs !!! Ici c'est le paradis des amateurs de char à voile.
Au bout de la Franqui Village en cul de sac, prendre les escaliers qui monte sur la falaise et admirez ! Le Gr longe les falaises par un large chemin, il vous amène à Leucate-plage et Leucate-village où se trouve de sympas petit resto-snack (pour 25€ à deux). Retour par le plateau, une petite rando sympa pour se mettre en jambe !
Une spécialité Breton dans l'Aude, avec une restauratrice Alsacienne !
Notre première étape Pyrénéenne nous amène à Saillagousse (proximité de Font Romeu), à trois kilomètres se trouve les Bains de Llo, parfait nous pourront y aller à Pied par le Gr 36 qui n'est autre que la voie Catalane sur le chemin de Jacques de Compostelle. Petit déception des Bains, je me suis sur ce coup un peu "loupé" j'ai confondu avec ceux de St Thomas les Bains des vrais bains dans un amphithéâtre de pierres, tandis que là... sans âmes ... mais décontractant toutefois ! Saillagousse est un village rue, traversée par la N116, au coeur de la Cerdagne. Nous avons bien tenté une rando, mais sans carte IGN ... ça reste compliqué, si vous trouvez "notre" source d'eau sulfureuse à Err, envoyez-moi un mail !!!
En tournant la clef de contacte, nous partons au feeling. Le premier de la série est le Col de Puymorens, nous retenons son ancienne auberge à l'abandon au sommet... il suffit de l'ignorer ! Pas d'Andorre, au dam de madame, pas d'achat impulsif... nous sommes en vacances ! Ax-les-Thermes, agréable petit bourg, hélas avec l'ouverture d'une rocade je crains le pire ! A Tarascon-S/Arriège, nous quittons la route des Grands Cols, au profit de Niaux, plus précisément des Grottes de Niaux.
Dans le 66, ils sont tagués ! - Derrière c'est Andora la Vella - C'est tout de ce que l'on verra de la grotte.
Doublement hélas, l'an dernier à Pech Merle dans la vallée du Célé (En 2017, j'espère faire la variante...mais il faudra choisir lesquels) c'était complet sur plusieurs jours... idem ici. Se sont les dernières grottes paléolithiques ouvertes aux publics. Du coup nous nous échappons vers le Col de Port où notre élan est stoppé net !
La scéne se répétera de nombreux fois à l'approche des sommet, pour notre plus grand bonheur.
Charmant petit col, au sommet vu sur le pic des 3 seigneurs, mais le spectacle est fait par les vaches qui se balade sur la route au grand dam des automobilistes. Au sommet, une petite auberge avec terrasse sur les sommets et un accueil touristique dans une ancienne bergerie rénovée. C'est fois... nous sommes bien dans les Pyrénées.
Une vraie étape du tour, nous passons d'une vallée à une autre. Nous traversons St Girons par les Gorges du Rigaouto, le paradis des pêcheurs. A Argein, petite brocante le long de la Bouigane et son pont de pierre... ici règne la tranquillité, le calme... Ah si seulement nous pouvions arrêter le temps ! Que déjà se profil le col de Portet d'aspet.
Au sommet la vue est décevante, mais je remarque très vite un petit panneau où est incrusté une coquille et comme par enchantement 3 randonneuses, qui deviendront très vite 3 pèlerines arrivent au sommet. Contente, mais troublé par un événement malheureux du chemin de Compostelle en été. Elles parcourent la voie du Pièmont, depuis Carcassonne jusqu'à St Jean Pied de Port. Le soucis du jour est que devant indélicatesse d'un responsable de gîte elles ne savent plus ou se poser pour la nuit, ce dernier à préféré donner leurs places réservé la vieille à un groupe plus important... C'est pourquoi, pour pas que l'on me pourrisse mon chemin, je partirai avec 1.2 kg de plus... et serai à l'abri de ces mésaventures.
En préparant cette escapade estivale, j'avais cette image effroyable en tête, car ce jour là j'ai vécu l'événement en directe. A peine 2 km après avoir franchi le sommet le jeune coureur Italien Fabio Casartelli percutait un muret et perdait la vie à 25 ans. Ancien cycliste, l'arrêt à la stèle Casartelli s'imposait, de même les quelques centaine de mètres qui sépare du drame.
Nous décidons d'aller faire étape à Bagnère de Luchon, par le col de Menté. Autre possibilité par celui des Ares. Col terrible, à vrai dire, j'ai plus regardé mon thermostat que le reste ! Au sommet, ne pas manquer les sculptures bois, donc une représentant un ENORME sac à dos. Une descente fumante... n'aurai-je pas trop joué de la pédale de frein !!!
Bagnères de Luchon ville thermale, une sensation du genre "retour vers le passé" vous envahi lors de sa traversée. Des bâtiments et hôtels d'un autre temps... d'un temps où la haute bourgeoisie française se donnait rendez-vous à Bagnères, il est bien loin le temps des voitures avec chauffeurs ! Aux dires de votre chauffeur de taxi/bus qui nous monte à l'hospice de France. (Luchon vu du ciel !)
C'est quartier libre à Bagnère ! De nouveaux les bains pour madame et rando pour Monsieur et quelle rando. Monter à Superbagnères depuis Luchon... temps de marche 3 heures, 1200 m de dénivelé : classification 4 chaussures = très sportif, des pourcentages de dingues ! Montée par les Granges de Gourron, via le lac de d'Arbesquens (réservoir EDF.... l'arnaque de la balade) et la fin de la rando sous les télésièges. Descente/retour par les Oeufs... trop bêtes de se blesser en début de vacances !
L'Hospice de France est un bâtiment du 17ième siècle ayant toujours eu comme vocation l'accueil des voyageurs, commençants entre la France et l'Espagne, aventuriers et de nos jours les randonneurs. Situé à 1400 m, c'est le point de départs de nombreuses randonnées: Le Port de Vénasque, le chemin de la
Frèche, le chemin de Fontaine Rouge, le chemin des Chèvres. Nous choisirons, pour sa facilité, le chemin de l'Impératrice (Sissi) nous conduisant au Cirque de Glère... avec possibilité de poursuivre jusqu'au col. Hélas, à peine arrivé après un accueil très chaleureux (photo), la brune et Brouillard nous tombe dessus... nous ne verrons point le Cirque et au retour notre première pluie des vacances, nous nous réfugions au refuge/musée de l'Hospice de France (Nous y passerons toute l'après-midi, en attendant notre taxi/bus)... et à 17 h... l'horizon se dégageant, nous découvrîmes ce cadre naturel d'un splendeur exceptionnel.
Nous quittons Luchon au plus tôt sans p’tit déj’, une première ! (Sur le chemin de Compostelle, n’est-ce pas souvent le cas !). La journée commence par le col de Peyresourde, au sommet nous aidons l’aubergiste à remettre ces blancs en place… le mur est tapissé de photos du Tour d’antan, il nous propose des crêpes au grand dam’ de madame.
A la sortie d’Arreau c’est l’ascension du col d’Aspin, si on s’écoutait, on s’arrêterai tout les 100 m tellement les paysages sont magnifiques. S’en suit le replat du Lac de Payolles et la descente sur St Marie de Campan, là où un certain Eugène Christophe répara sa fourche cassée dans le Tourmalet en 1916 dans la forge de Joseph Bayle, étape longue de 326 km entre Bayonne et Luchon. C’est de St Marie de Campan que commence le Tourmalet le géant des Pyrénées. Une fois à la Mongie (départ du téléphérique pour le Pic du Midi… prévoir beaucoup d’€ !!!!), de ce côté, la montagne est lacéré de coup, par les pistes de ski… heureusement, le sommet et le versant de Luz-st-Sauveur retrouve ses lettres de noblesses. Nous y reviendrons… nous ignorions que l’on pouvait monter à pied au pic du Midi. (Période d’été) : Du col au Tourmalet (2115m) au Col de Sencours (2378m) la pente est à 7% et du col de Sencours au Pic du midi (2877m) la pente est à 14%: Soit 7 Kilomètres d'ascension.
En n’ai-je déjà entendu parlé où vu des photos, je ne serai le dire, d’où notre émerveillement devant ce cadre exceptionnelle qu’est le Cirque de Gavarnie. Nous pensions aller nous perdre au fin fond des Pyrénées… et au final nous nous retrouvions dans « l’attraction Pyrénéenne ». Durant la période estivale se sont des centaines de randonneurs qui dès l’aube part en direction du cirque. Nous avons choisi de camper à l'aire de la Bergerie qui se trouve en bout de piste, face au cirque. Cadre idyllique, sur les bords du torrent alimenté par la cascade et la fonte des neiges. Et pour que le tableau soit complet, la cavalerie des chevaux des loueurs regargnant tout seul leur paddock en fin de journée et à l'aube.
(Photo: C'est par une large piste que commence la rando, après pour monter au pied de la cascade, cela devient plus physique, mais accessible à tous)
Randonnée du Cirque (compter au minimum la demi-journée): Traversé Gavarni, suivre la piste sableuse traverser le petit pont et suivre le torrent. Ensuite le chemin monte en palier pour atteindre le plateau de Pailha. A mi-parcours, se dresse l’imposant hostellerie de la Cascade (A partir de là : Chevaux et chien sont interdits) et après … Laissez-vous subjuguer, admirez, flânez, rêvez…devant ce panorama exceptionnel. Le cirque forme une muraille de 1700 m de hauteur et 14 km de Circonférence. Il est entouré par le Mont perdu 3352m, Le Pic du Marboré 3248m, Le Taillon 3144m et la cascade la plus haut d’Europe avec ses 423 m de chute libre. Inscrit au patrimoine mondial de l’Unesco. Fait rarissime : il est consacré sur la base de critères naturels et culturels. Très peu de sites dans le monde bénéficient de cette double distinction, comme le Mont Taishan en Chine et le sanctuaire de Machu Picchu au Pérou… c’est dire combien il faut savourer l’instantané, le présent… et c’est chez nous !
Les belles choses se mérite, pour dormir face au cirque cela vous en coûtera…. Un petit 4 degrés au réveille ! Pas fou le Claude… j’avais prévu le bonnet et gant ! Pour ce deuxième jour de randonnée en Gavarnie, nous montons au refuge de Espuguettes qui culmine à 2027m, compter deux bonnes heures de marche, moins si vous montez derrière les ânes… ça déménageait ! Cette rando, permet admirer le cirque par-dessus et de bien voir le glacier d’Ossoue. Un refuge où il doit faire bon y passer une nuit, pour notre part ça sera l’assiette du pays. Retour par le chalet du Pailha (1800m) et l’hostellerie du cirque. Notre escapade en Gavarnie serait incomplète si je ne vous parlais pas de ce concert en église de Gavarnie de Zacchary Pourtzeladze au violon, un virtuose de cet art mis au profil de l’association des amis du chemin de Compostelle.
petit florilège de photos pris lors de ces formidables journées en "Gavarnie". A bientôt pour la 2ième partie.