Paris... à pied (1)
Pour beaucoup la randonnée s’exerce uniquement en montagne où dans nos campagnes et s’arrête à l’entrée de nos villes ! Et pourtant beaucoup de randonneurs l’ignore mais désormais de plus en plus de villes propose des randonnées citadines balisées, permettant d’associer loisirs et cultures.
Sur le chemin du Puy, il n’y a pas de traversée de grande ville, ce qui n’est pas le cas sur le Camino Francès (Plamplune) ou Del Norte (San Sébastian) pour citer uniquement ces deux là ! Alors quoi de plus normale que d’aller se familiariser à traverser une grande ville en suivant un balisage … Pour cela j’ai profité de mon séjour durant les fêtes de Noêl, pour nous offrirent mon épouse et moi notre traversée de Paris … à pied !
A ce jour il existe 3 itinéraires qui traverse Paris, celui que nous avons réalisé est le N°1, de la Porte Dauphine (bois de Boulogne) à la porte Dorée (bois de Vincennes). Le but ici n’est pas de vous faire découvrir les monuments de Paris, les créateurs de ces itinéraires pensent et à juste de titre que le randonneur qui s’élance sur cette balade de 21 kilomètres à déjà visité les principaux édifices de Paris. Ce qui ne l’empêche pas de côtoyer, voir découvrir quelques monuments majeurs sous un autre angle, de connaître des quartiers typiquement Parisien… ou seul la randonnée pédestre en ville, vous y conduit.
Cette rando ou balade, commence métro Porte Dauphine, ligne n°2, sortir en tête de la rame. Vous rencontrez les premiers balisages jaune & rouge placé principalement sur les feux tricolores et boîtiers lumineux pour piéton… et croyez-moi il m’en manque pas … des feux dans Paris !!! Dès la sortie du métro, après avoir contourné la place du Maréchal-de-Lattre-de-Tassigny par sa gauche, traversée le Boulevard Lannes et franchi le périphérique.
Vous voilà maintenant dans le bois de Boulogne, prendre à droite le sentier où la piste cavalière (indiquer comme tel dans le guide), Très vite nous nous éloignons du périphérique, (pour peu de temps) afin de rejoindre le Lac inférieur, qui ce jour là avait commencé à geler, d’où ma grand inquiétude pour les anatidés blottis les uns aux autres. Attention, très vite il faut quitter le lac et rejoindre la pelouse et la porte de la grande Muette…et traversée de nouveau le périph’. Contourner la place de Colombie par la droite et entrer dans le jardin de Ranelagh. (photo)
A la sortie du jardin, remonter à droite jusqu'au grand carrefour par l’avenue Beauséjour est ne faite pas comme moi, sinon vous en serez quitte pour une marche arrière… allez sur le terre plein centrale est faite un 180° et là se dresse l’ancienne gare en briques rouges de Passy-la Muette de l’Ex-chemin fer de la petite couronne. Passy, annexé par Paris en 1860. Poursuivez toujours dans le 16e par la rue des vignes… ne chercher pas il n’y à pas de vignes, (Pour les voir il vous faudra faire la Rando n2, je vous en parlerai plus tard). En attendant, nous nous dirigeons sud-est en direction de la colline de Chaillot, au passage l’ancienne gare de Boulainvilliers, avant d’arrivée rue Berton.
La rue Berton ou ruelle est une des dernières à avoir conservé des vestiges du Paris village d’autrefois du 19ième. La maison du n° 24 avec une porte cochère, laissant deviner une courette, fut habité entre 1841 et 1847 par le grand Balzac. Au pied de cette demeure se trouve une borne datant de 1731 marquant la limite de la seigneurie d’Auteuil. Ce tracé chemine par des voies détournées…laissant au hasard, rue Raymouard, une vue sur « la dame de fer » inédite.
A la sortie de ce passage, nous passons devant l’ambassade de Turquie, qui n’est autre que l’ancien domaine de Lamballe, château du XVIIe siècle, en de rentrer dans le parc des eaux. Ici premier WC… pensez avant de récupérer la clef !
Sa sortie, donne sur le Métro « Passy » en prolongement de ce dernier « le viaduc de Passy » où plus connu sous l’appellation pont de Bir-Hakeim., pont à deux niveaux datant de 1903.
A sa sortie c'est déjà le Quai Branly et ses chalets de Noël, ces derniers nous conduisent tout en douceur sous la dame de fer et sa bulle transparente dans laquel se trouve une forêt de sapins. j’vous rappel que nous sommes le 30 décembre, le champs de Mars est noir de touristes, donc je fais parti, bien que parfois je commence à me sentir ''chez moi ''! pour poursuivre son chemin il faut remonter le Champ de Mars jusqu'à la place de l'Ecole Militaire, car là nous avons un peu "jardiné" nous étions plus préoccuper par notre estomac, et c'est tout naturellement au café des officiers que nous nous accorderons une pausse. En ressortant du café, nouvelle séance de "jardinage", pour se remettre dans le bon sens de la marche ! Car l’itinéraire étant balisé dans les deux sens le manque de concentration vous renvoie immédiatement sur vos pas. C’est le seul bémol que nous avons trouvé ! Deux couleurs différentes aurait été plus judicieux;
Il ne se passe pas 100 m, sans qu’un nom, un lieu, vous interpelle, comme ici Place Vauban et le Dôme des invalides qui abrite le tombeau de napoléon 1er avec sa file d’attente. C’est par l’Avenue Breteuil, que nous quittons ce haut lieu chargé d’histoire. En passant devant l’église Saint-François-Xavier, j’ai une pensée pour mon grand. Alors que nous abordons la rue de Babylone, une curiosité attire notre attention : Le cinéma d’Art et d’essai la Pagode, authentique temple japonais… Du coup nous en oublierons notre fléchage ! Sur le chemin de St Jacques, il faudra être plus attentif. De mémoire, je n’ai pas le souvenir d’un itinéraire pédestre aussi bien balisé, les traits jaune et rouges tombes sous votre regard sans avoir à les chercher.
Désormais les édifices laisse place à des immeubles de prestiges, aux façades et portes monumentales caractéristique des ‘’hôtels particuliers’’. De nombreuses plaques sont là, pour vous rappeler qu’ici a habité un homme de lettres de sciences où artistes. Nous sommes maintenant rue du Cherche Midi, qui n’ai autre que l’antichambre du Faubourg Saint-Germain. A ce stade de notre randonnée où balade, le terme est plus approprié, je me fait cette réflexion, heureusement que celle-ci ne se fait pas avec un conférencier... nous y serions encore ! S'enchaîne, la rue de Rennes, La rue Notre-Dame-des-Champs, avant de traversée le jardin du Luxembourg par son "allée périphérique !" Passage devant la réplique de la statut de la Liberté. ATTENTION ? Sortir par le portail de la fontaine de Médicis. Particularité de cette sortie, c'est que vous tombez quasi en face du Panthéon, donc la toiture est bâchée pour raison de travaux. Le Panthéon, est contourner par sa droite , ce qui nous permet de découvrir des petits villages, implantés dans la ville ! Tel que l'Estrapade et sa place.
Cela aurait pu être le clou du spectacle, hélas nous les avions déjà traversée, je veux parler des ''les Arène de Lutèce'' et ces joueurs de foot... super terrain jeux pour les ados du quartier.
C'est bien connu, la marche à pied... ça creuse ! Sur l'itinéraire se trouve la Grande Mosquée de Paris, nous décidons de faire "pause" Et je vous invite fortement à le faie et la prochaine nous irons manger le "couscous" puisqu'il y a possibilité de le faire à toute heure. Mon épouse connaissait déjà et m'en parlait régulièrement... Les p'tits gâteau à 2€ sont délicieux et que dire du thé à la menthe le tout servi dans des petits salons trés confidenciel et chaleureux. C'est le premier édifice où nous entrons à l'intérieur (il y en aura un deuxième, un peu plus tard) . Notre balade dans les rues de Paris approche à son terme, ils nous restent encore plus une bonne heure de marche... les pas sont moins volontaire, enthousiasme, la randonnée citadine demande une vigilance de tout les instants, car à tout moment vous n'êtes pas à la merci de rencontrer du gros gibier !!!
Rue Poliveau, une séquence du film de Claude Autant-Lara ‘’La traversée de Paris » » fut tournée dans cette rue, Au 43-45 autre curiosité annoncée, des maisons avec cours pavée, malheureusement les portails devaient être fermés.
Un feu d’artifice sans bouquet final est impensable ! Nous auront le notre, L’administration de l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière à bien voulu accorder l’autorisation de passages aux randonneurs. Cela peut au premier abord surprendre… croyez-moi vous allez êtes surpris ! On pénétre par le portillon d’entrée datant de 1767, sans suit la cour St Louis, magnifique jardin à la française. Devant nous se dresse le dôme octogonal de la chapelle Saint-Louis pouvant accueillir jusqu’à 4000 fidèles. Elle se compose de quatre nefs en croix de 70 mètres. 2 possibilités s’offre à vous entrer par la porte centrale face à vous où si vous arrivée après 18 h30 cette dernière sera fermé, possibilité de la contourner par la cour Lassay. A l’intérieur de la chapelle, sous la coupole prendre à droite la nef Lassay pour ressortir de l’édifice. De là se diriger sur la promenade de la hauteur, un terre plein de 16000 m², la suite sera beaucoup moins bucolique et pour cause : de chaque côté se dresse les pavillons avec chacun leur spécialité. C'est accompagé de la nuit que nous quittons ’hôpital de la Pitié-Salpêtrière par une porte beaucoup moins bulcolique que l'entrée principale. C'est par l’Avenue Vincent Auriol, ancien Président de la République (1947/1954), (il méritait mieux… c’est mon avis ! ) que nous gagnons le pont de Bercy et son passage aérien du métro. En traversant le pont, difficile de ne pas remanquer l'imposante masse du ministère de l'économie et des finances, comme également ce marquage au sol: si vous avez la réponse, laissez la moi dans mes commentaires ! "Cette nuit... vous êtes ici !"
Autre petite devinette : Ses parois sont inclinées à 45° et recouvert de véritable gazon et peut accueillir jusqu’à 17 000 spectateurs. Je veux parler bien sûr du Palais omnisport de Paris Bercy. Les travaux en cours nous empêchent de pénétrer dans le parc de Bercy, nous contournons le parc par le quai de Bercy jusqu’au pont Tolbiac, avant de passer devant Notre Dame de la nativité de Bercy datant de 1875. Passage sous le tunnel de la gare de Lyon, Paris-Bercy ces deux gares sont dans le même prolongement. Sous se dernier, un jeu de lumières affiche des noms de ville... original et une plaque (que nous avons pas vu) évoque la crue de la Seine de 1910.
C'est par la rue de la brèche aux loups et le boulevard Poniatowski que nous terminons notre périple dans Paris, nous aurions dù le finir au bord du lac Daumesnil, mais la nuit tombante , face aux loups du bois de Vincennes ! Nous avons préférere battre en retrait et nous engouffrer dans le métro de la porte Dorée.
En conclusion, une agréable balade donc le seul but est de conduire le promeneur à travers un Paris discret, en privilégiant des rues tranquilles et espaces verts et en évitant les nuisances dues aux véhicules et les concentrations de la foule, mais ne pas s’y méprendre nous sommes tout de même à Paris… La prochaine fois j'aurai le choix entre la Porte Dorée et la Porte Maillot par Ménilmontant et la butte Montmartre où la Porte d'Acueil au sud à la Porte de la Villette, par Notre Dame, le canal Saint Martin, encore de bien agréable ''lecture'' en perspectives !
En cette semaine "sombre" pour notre belle France... ne serait-elle pas une de mes motivations premières à partir à travers se beau pays au sens le plus LARGE du terme . Mais aujourd' hui jour de deuil national mes pensées sont tournés vers Cabu et ces compères, ils avaient trouver ... leur chemin avec un simple rayon et une feuille blanche.
A bientôt... pour la saison 2 !